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In This House

15 novembre 2013

Grandir?

parc

Avoir quelques dizaines d'années de moins.... sauter dans les flaques, remplir ses poches de marrons, sentir l'odeur de la colle cléopatre, celle des crayons fraichement taillés et celle du cahier neuf, enfiler un tablier , se,souvenir que l'odeur de soupe au retour de l'école signifie que les robes d'été sont définitivement rangées, aimer la pluie qui frappe les carreaux quand on est au chaud, se dire alors qu'on est chanceuse. Aimer les premiers feux de cheminée et attendre avec impatience que les chataignes soient suffisamment mûres pour être grillées dans la grosse poelle à trous, sentir l'hiver s'installer et l'Avent se rapprocher. Ne plus aimer la pluie et espérer la neige, être impatiente de la gaieté qui précède Noël, vouloir hâter le temps, vouloir hâter les choses, rêver de jouets, de guirlandes et d'étoiles.Vouloir être sage, tenter de l'être ou croire qu'on l'est et ne pas vouloir voir que c'est interressé. Respirer l'air glacial du matin en allant à l'école, ne plus sentir son nez, souffler dans ses gants pour y mettre la chaude buée qui fait picoter le bout des doigts, enfiler la cagoule qui gratte. Retrouver les chants de noël au retour de l'école, espérer tous les jours que, ce soir, il y aura le sapin et que maman aura sorti le carton pour l'habiller..... jamais, surtout en cette saison, mon âme d'enfant ne m'a quittée!

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26 septembre 2013

Histoire d'âme

vue de Montmartre

Pas d'immeubles haussemaniens ni de longues et larges avenues, des ruelles. Des nuées de touristes trop lents, (les touristes sont toujours trop lents, c'est un fait) bardés de sacs, qui se photographient en rafale dans des poses assez grotesques. Des étudiants à l'allure de poète savamment étudiée pour sembler improvisée refont le monde à coup de soupirs et de regards entendus à la terrasse d'un café. Un escalier interminable porte un nom de rue. Un clochard dort sur un banc, son barda à ses pieds, d'un sommeil profond. Une boutique de souvenirs débordant de tours Eiffel et de bibelots inutiles jouxte une librairie spécialisée et une galerie d'art. Une bicoque voisine avec une grosse maison bourgeoise. Il y a des géraniums aux fenêtres des chambres de bonne. Le marché Saint-Pierre dégueule ses rouleaux de tissus jusque sur les trottoirs et les échoppes offrent la promesse de trouvailles merveilleuses aux yeux avertis des couturiers et couturières.... Montmartre est un village au coeur de Paris qui mène sa vie parallèle. Montmartre surveille Paris du haut de sa basilique et semble lui dire "Tu seras toujours Paris, je veille". Montmartre bouillonne et on y trouve le calme. Montmartre est bohême et élégante. Montmartre vit et le temps semble y être suspendu. Montmartre à une âme qui n'appartient qu'à elle et c'est un trésor dont je ne me lasse pas.

25 septembre 2013

Tu seras un homme...

123

11 ans les séparent mais la complicité entre frères ne se soucie pas des années. C'est même peut être le contraire...

Un grand frère de 15 ans, ce n'est pas facile à vivre pour des frères et soeurs cadets prochent en âge (et vice versa d'ailleurs). A 15 ans on cherche sa place, on dénigre, on rejette, la famille nombreuse pèse lourd sur nos épaules jeunes, être l'aîné de huit n'est pas une chose facile. A 15 ans on est déjà plus un "ado" au sens péjoratif du terme, la personnalité s'affirme, l'intelligence s'apprivoise et s'individualise, on a des goûts "à soi", on a plus envie de "suivre" et on éprouve une sorte de dégoût pour l'âge ingrat des années précédentes que l'on renvoi en pleine face aux frères et soeurs concernés. Rejetter et le regretter, rêver de complicité et créer le conflit, faire pleurer mais vouloir consoler... A 15 ans on commence à devenir un homme et cela implique contradictions, tatonnements mais aussi fierté et confiance en soi.

Et je m'emerveille toujours de voir mon grand ado si patient, si affectueux, si responsable avec ce petit frère. Fierté d'apprendre, fierté de transmettre, fierté de savoir fixer des limites et tellement de tendresse dans son regard quand il le pose sur lui. Apprendre à 15 ans à guider les pas d'un petit, ce n'est pas une charge (il suffit de les regarder), c'est une chance! Etre responsable à 15 ans, c'est une fierté. Je le sais parce qu'il me l'a dit, il comprend à travers tout cela la valeur de sa grande fratrie ("trop chiante quand même parfois " sic).

S'imposer comme un "grand" ne nous rend pas grand pour autant mais quand la main d'un plus petit se pose dans la notre pour que nous le guidions, que l'on sent dans cette main une infinie confiance, là nous nous sentons grands, nous devenons grands. 

Et quand je les vois grandir, je sais pourquoi j'ai voulu voir ça huit fois!

 

24 septembre 2013

IN THIS HOUSE

Un blog pour se souvenir des beaux moments, des belles choses mais aussi du reste. Quelques instantanés de notre vie. Pour moi, pour eux.

"Pourquoi dans une vie si courte, visons-nous audacieusement des buts si nombreux?" Horace

Sixtine NB

 

 

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